J'Irai marcher
sur les Toits

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Le gai voyage

J’Irai marcher sur les Toits se souvient d’avoir introduit son action en Deux-Sèvres en invitant au voyage à domicile. C’était en 2013. Nous ignorions ce que serait un jour la Covid 19 ; mais Covid ou pas, crise climatique ou pas, la question résidait non dans le déplacement outre-terre mais dans l’invention du regard. L’option était écologique sans même avoir à l’énoncer.

Nous définissions le « voyage à domicile » comme une « aventure de proximité et un rêve d’ailleurs » fondés sur un dépaysement du territoire et une littérature du voyage qui permette à n’importe qui d’entrer n’importe où, selon l’expression de Jacques Rancière. Et cette littérature avait nécessairement à voir avec l’intime partagé qui trouverait à s’exprimer dans nos « lectures participatives » en particulier. Nous en avons réalisé grand nombre en qualité, que les circonstances quelque peu dévastées du monde présent nous interdisent de reproduire ; puisque ça tangue même dans les parties solides. D’ailleurs, qui connaît le nom d’une actuelle ministre de la culture ? Ce qui est passé est passé.

Mais sait-on qu’il y avait du théâtre à Gaza?
Comment le milieu artistique ne ressentirait-il pas comme empêchement ce qui se passe de plus terrible dès lors qu’il ne faut surtout pas mettre en avant sa conscience citoyenne face aux projets d’éradication d’autres populations dans le monde ? Le manifeste des artistes
D’autant que le public lui-même jouera d’une prudence de sioux pour éviter tout sujet grave, profond, préférant le divertissement. Et en effet, on voit mal en ce moment comment intéresser à autre chose qu’à l’animation sur le genre, la race, l’orientation sexuelle ou le handicap, principal répertoire des spectacles comiques. L’humanisme est en rade. La bonne idée que nous avions de vouloir traiter du cas de René Caillié parti pour Tombouctou dans les conditions les plus dures! De quoi mobiliser les foules.
Quitte à voyager, faisons un détour. Évitons les embûches de l’austérité littéraire et conformons-nous intelligemment à l’animation de surface. Et pour cela, faisons revenir à nous le fonds réjouissant du Théâtre de Foire! Ce genre a tous les avantages: historique, bref et drôle. Misons sur cet autre René, Lesage, et son « Arlequin roi des ogres »! On sera agréablement surpris.

Choses Lues, dernière action culturelle

Ce sont deux classes du Collège Louis Merle de Secondigny qui en ont profité, dans le cadre d’une convention entre J’Irai marcher sur les Toits et l’établissement. L’action artistique avait pour nom « Choses Lues / Dire l’engagement ».

Tous les élèves de 3è ont été engagés dans le processus de création, soit par la mise en jeu en tant que comédiens soit à travers la scénographie par des réalisations plastiques personnelles.

En appui sur trois textes du manuel de littérature, ont été travaillées trois scènes des oeuvres théâtrales suivantes:
«La résistible ascension d’Arturo Ui » de Bertolt BRECHT.
« Ubu Roi » de Alfred JARRY
« Antigone » de Jean ANOUILH

Compte rendu en images réalisées par les élèves sur le site du Collège Louis Merle :
Ubu roi
Antigone
La résistible ascension d’Arturo Ui
Vidéo de la sortie d’atelier du 17 juin

 

JOËL

Il habitait Pamproux, il était membre de J’Irai marcher sur les Toits, on le voyait partout où se jouait du théâtre et du bon.

Joël Benoist

Joël Benoist, dans « Les Aveugles » en 2013 à Cherveux

Rétrospective

Par Marie Nicollas

Marie Nicollas raconte avec entrain J’Irai marcher sur les Toits