J'Irai marcher
sur les Toits

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Voyager au bout de soi-même?

J’Irai marcher sur les Toits se souvient d’avoir introduit son action en Deux-Sèvres en invitant au voyage à domicile. C’était en 2013. Nous ignorions ce que serait un jour la Covid 19 ; mais Covid ou pas, crise climatique ou pas, la question résidait non dans le déplacement outre-terre mais dans l’invention du regard. L’option était écologique sans même avoir à l’énoncer.

Nous définissions le « voyage à domicile » comme une « aventure de proximité et un rêve d’ailleurs » fondés sur un dépaysement du territoire et une littérature du voyage qui permette à n’importe qui d’entrer n’importe où, selon l’expression de Jacques Rancière. Et cette littérature avait nécessairement à voir avec l’intime partagé qui trouverait à s’exprimer dans nos « lectures participatives » en particulier. Nous en avons réalisé grand nombre en qualité, que les circonstances quelque peu dévastées du monde présent nous interdisent de reproduire ; puisque ça tangue même dans les parties solides. D’ailleurs, qui connaît le nom d’une actuelle ministre de la culture ? Ce qui est passé est passé.

L’assemblée générale de J’Irai marcher sur les Toits s’est tenue le 8 octobre. Il en ressort que nous en avons fini avec l’action culturelle. Nous donnerons à nos futurs travaux le temps artistique nécessaire. Les arcanes du voyage à inventer pour sortir des impasses mécaniques de nos vies demeurent notre boussole. Nous nous servirons de quelques sextants littéraires comme le fameux « Léon l’Africain » de Amin Maalouf et l’obsédant « Voyage à Tombouctou » du natif de Mauzé-Sur-Le-Mignon. S’il en est un, autrement rimbaldien, qui mit de l’énergie à concevoir le large depuis son adolescence pauvre et orpheline dans le marais poitevin, c’est bien lui. Son nom ? Il est ferme et résolu et se trouve honoré comme un explorateur dans quelques villes de France dont Paris. Et pour sa voix, ethnographique avant l’heure, elle est consignée en deux tomes aux Éditions La Découverte. Il s’appelait René Caillié. Il nous inspire et devrait nous conduire vers une forme d’exploration nouvelle. Avis aux amateurs.

Choses Lues, dernière action culturelle

Ce sont deux classes du Collège Louis Merle de Secondigny qui en ont profité, dans le cadre d’une convention entre J’Irai marcher sur les Toits et l’établissement. L’action artistique avait pour nom « Choses Lues / Dire l’engagement ».

Tous les élèves de 3è ont été engagés dans le processus de création, soit par la mise en jeu en tant que comédiens soit à travers la scénographie par des réalisations plastiques personnelles.

En appui sur trois textes du manuel de littérature, ont été travaillées trois scènes des oeuvres théâtrales suivantes:
«La résistible ascension d’Arturo Ui » de Bertolt BRECHT.
« Ubu Roi » de Alfred JARRY
« Antigone » de Jean ANOUILH

Compte rendu en images réalisées par les élèves sur le site du Collège Louis Merle :
Ubu roi
Antigone
La résistible ascension d’Arturo Ui
Vidéo de la sortie d’atelier du 17 juin

 

JOËL

Il habitait Pamproux, il était membre de J’Irai marcher sur les Toits, on le voyait partout où se jouait du théâtre et du bon.

Joël Benoist

Joël Benoist, dans « Les Aveugles » en 2013 à Cherveux

Rétrospective

Par Marie Nicollas

Marie Nicollas raconte avec entrain J’Irai marcher sur les Toits