J'Irai marcher
sur les Toits

Le journal d’un manœuvre

(Editions L’Arpenteur, 1990)

Poèmes de Thierry METZ

Ce recueil de poèmes en prose est un journal qui raconte l’évolution d’un chantier du bâtiment, de l’été à l’automne. Le poète rend compte de faits quotidiens, ou laisse vivre son imagination empreinte de considérations philosophiques, qui inscrivent le geste du manœuvre dans un temps ancestral et sacré d’où la parole naît.

Suivant l’exemple du travailleur-créateur et répondant à l’appel à lecteurs de Bernard Comte, maire de Bougon, onze lecteurs amateurs ont participé avec nous à ce chantier. Une première étape de travail a été présentée à Bougon en juillet 2016 chez Bernard et Paulette Comte. La présentation publique à Pamproux s’est faite en octobre de la même année. Et une nouvelle version scénique a été conçue pour le Musée des Tumulus de Bougon, présentée lors de la Nuit des musées de mai 2017.

Il fallait donner la parole avec les mots « d’un autre » à six figures du travailleur auxquels répondent quatre figures d’une femme témoin. Comme en réplique aux propos de l’auteur : « On n’est convié à rien, puisqu’on n’a pas les mots. » Ce fut là une expérience collectivement inspirée d’interprétation littéraire sur un plateau scénique, et pénétrante, avec un investissement remarquable des lecteurs.

L’auteur Thierry Metz

Thierry METZ naît à Paris le 10 juin 1956. Son père est chauffeur-livreur. À l’âge de 14 ans, il lit tout ce qu’il peut acheter aux chiffonniers d’Emmaüs. Après son service militaire, il s’établit dans la maison que ses parents ont achetée pour leur retraite, près d’Agen. Depuis lors, il n’accomplit que des travaux manuels : chantiers, entrepôts, abattoirs, bâtiment, terrassement. Aucun de ses camarades ne sait qu’il écrit.
En 1996, le deuxième de ses trois enfants meurt fauché par une voiture. Interné volontaire en hôpital psychiatrique, Thierry Metz se suicide en 1997. Il allait avoir quarante et un ans. Dès ses premières publications il est reconnu par les poètes de son temps, tel Jean Grosjean qui a préfacé Le journal d’un manœuvre. Il reçoit le prix Veronca en 1988.

Nous voulons bien croire encore en 2016 avec Jean-Pierre Siméon que la poésie sauvera le monde (La Poésie sauvera le monde, Jean-Pierre Siméon, Le Passeur Editeur, 2016, 102 pages)

Les lecteurs et les lectrices

Gisèle Berland,Guy Berthellémy, Christiane Boyer, Bernard Comte, Paulette COMTE,
Françoise Dambre, Yvon DAMBRE (juillet 2016), Hervé Fichet, Guy Sauvaget,
Alain Siary (juillet et octobre 2016) Gaël Touraine (octobre 2016 et mai 2017)

 

Mise en scène : Guy Lavigerie
Musique : Didier Rochefort
Scénographie : Christiane Clairon-Lenfant
Assistant à la scénographie: Guy Berthellémy