J'Irai marcher
sur les Toits

La vie tranquille

Le projet de J’Irai marcher sur les Toits

Un phénomène socio-artistique

Qu’il soit romanesque, théâtral, poétique ou philosophique, notre démarche place le texte au centre du projet, et nous prenons en compte les lieux et les situations de réalisation. L’implication de lecteurs non-professionnels dans un parcours collectif allant de la lecture participative à la lecture-spectacle, constitue un phénomène socio-artistique qui met en jeu des qualités profondes. Les lecteurs reçoivent une direction personnalisée, celle-ci n’étant pas réservée aux acteurs. Ils gagnent ainsi en présence, en expression sensible et en capacité d’agir.
Le premier temps de lecture publique a lieu chez l’habitant dans un esprit de veillée et de convivialité. Le deuxième temps prend la forme d’une lecture-spectacle à l’Espace culturel Alain Audis de Pamproux.
Enfin, nous faisons en sorte de parcourir le territoire principalement rural et de constituer des groupes dont la composition est toujours renouvelée : c’est la conception de notre engagement dans une politique d’action culturelle et artistique que nous espérons constructive. Jusqu’alors cent-un lecteurs et lectrices ont fait au moins une fois l’expérience de la représentation publique avec J’Irai marcher sur les Toits. Certains ont renouvelé souvent l’expérience.

L’auteur Marguerite Duras

Née en 1914 à Gia Dinh (près de Saïgon) en Indochine française, elle meurt à Paris en 1996. Ses parents sont enseignants coopérants en Indochine. Le père meurt en 1921 et est inhumé en France près de Duras, lieu d’une propriété familiale paternelle. A 18 ans, Marguerite arrive en Périgord — cette même région qu’elle met en scène dans La vie tranquille, roman publié en 1944. Mais elle fait ses études à Paris .
Sans être autobiographique, La vie tranquille est ancré dans une expérience du réel (le frère de Marguerite meurt en 1942 en Indochine).
Par son écriture, l’auteur s’inscrit dans le mouvement littéraire du Nouveau roman, en rupture avec le roman engagé qui dominait la littérature d’après-guerre. C’est un moyen d’expression artistique qui vise « à faire éprouver au lecteur un certain nombre de sensations » plutôt qu’à lui raconter simplement une histoire.
Mélancolie, ennui, attente, amour impossible, indifférence sont au cœur de ce drame familial rural. Françou, la narratrice semble avoir pour philosophie de survivre afin d’accéder à la vie tranquille.

« Je vais faire du théâtre cet hiver et je l’espère sortir de chez moi, faire du théâtre lu, pas joué ; le jeu enlève au texte, il ne lui apporte rien, c’est le contraire, il enlève de la présence au texte… »

Marguerite Duras,
in « Le théâtre » / « La vie matérielle »

Les lectrices et les lecteurs

Sylvie Chauvin, Hervé Fichet, Sophie Gagnaire, Cathy Gobin, Bernard Gobin, Valérie Granget, Malika Héraud, Françoise Luceau-Savry, François Redien, Philippe Robert

Mise en scène : Guy Lavigerie
Scénographie : Christiane Clairon-Lenfant
Lumières : Dany Faucher
Régie: Mickaël Pignon
Remerciements à Guy Berthellémy